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Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre: Diane Lamoureux

15 novembre 2016
Campus des Cordeliers, 15 rue de l'École de médecine, Paris 5e, amphi G. Roussy (esc. B, 2e ét.), 18h-20h

Intervenant 1

Diane Lamoureux
(Université Laval, Québec)
Philosophie politique

Présentation

Diane Lamoureux est professeure de philosophie politique au département de science politique de l’Université Laval (Québec, Canada). Travaillant depuis plusieurs années sur les enjeux reliés à la citoyenneté et à la démocratie au prisme des diverses modalités d’exclusion des femmes, ses travaux récents portent sur l’impact conjugué du néo-libéralisme et du néo-conservatisme sur les sociétés occidentales contemporaines. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages et articles sur le féminisme québécois, l’antiféminisme et les théories féministes. Ses ouvrages les plus récents sont Pensées rebelles (Remue-ménage, 2010), Le trésor perdu de la politique (Écosociété, 2013) et Les possibles du féminisme (Remue-ménage 2016).
 
Sa trajectoire militante et intellectuelle est intimement liée à l’évolution du féminisme québécois. Elle y a constamment soutenu l’idée d’un féminisme radical qui prône la justice sociale pour toutes et tous. Du féminisme, elle retient l’idée des petits collectifs affinitaires, de l’adéquation entre les moyens et les fins, de la mise en place d’alternatives sans attendre les lendemains qui (dé)chantent du grand soir. Elle en retient également un goût de l’insolence et de l’action directe, une volonté d’aller à la racine des problèmes plutôt que de se contenter d’en contrer certains effets.

La situation du féminisme a beaucoup évolué. Mouvement marginal dans un premier temps, certaines des idées féministes ont depuis été absorbées par les États, par une ruse de la raison néo-libérale. Comment, dans ces conditions, maintenir la radicalité du féminisme? Comment éviter qu’il soit utilisé à des fins racistes? Comment éviter qu’il ne se transforme en mouvement de promotion des femmes blanches de classe moyenne, alors que le Québec comprend des populations autochtones, largement maintenues dans une situation coloniale de dépossession et d’appauvrissement, et des populations issues de l’immigration ancienne et récente? Que faire face à la montée de l’antiféminisme? Ce sont ces questions qui sont au cœur de son dernier ouvrage, Les possibles du féminisme, qui cherche à mettre en lien cette volonté d’inclusion et à dégager les conditions d’une radicalité féministe dans le contexte actuel.

 

Présentation en PDF