L’engagement des hommes
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L'engagement des hommes pour l'égalité des sexes (XIVe-XXIe s.)
Sous la direction de Florence Rochefort et Éliane Viennot
Contributions de : Olivier Blanc, Noël Burch, Claire Charlot, Ginevra Conti-Odorisio, Élise Devieilhe, Alban Jacquemart, Catherine Jacques, Florence Launay, Yannick Le Quentrec, Nicole Mosconi, Janine Mossuz-Lavau, Marie-Frédérique Pellegrin, Michel Prum, Hélène Quanquin, Yannick Ripa, Florence Rochefort, Cristina Scheibe Wolff, & Éliane Viennot.
Collection « L’école du genre », 272 p.
Presses universitaires de Saint-Etienne, 2013
Qu’on les appelle «amis des femmes», «champions des dames», «alliés», «pro-féministes»…, les hommes engagés pour l’égalité des sexes constituent une cohorte plus ancienne, nombreuse et active qu’on ne le croit généralement. On leur doit en effet, jusqu’à la Renaissance, la totalité des textes connus ayant défendu la thèse de l’égale dignité des deux sexes. On leur doit d’avoir soutenu avec acharnement la plus ancienne revendication des femmes, celle de l’accès à l’éducation, et souvent d’avoir travaillé à sa mise en œuvre. On leur doit d’avoir longtemps défendu les idées les plus radicales quant à leur accès à toutes les professions et à toutes les responsabilités temporelles ou spirituelles. On leur doit les batailles menées au sein des assemblées strictement masculines, à coup de votes, de discours et de manœuvres, qui finirent pas aboutir – presque partout – à des lois, à des droits, à des pouvoirs. C’est à cette réalité aussi incontestable que mal connue qu’est consacré ce livre, l’une des premières tentatives de focalisation sur leur groupe, leurs démarches, leurs idéaux, leurs combats, leurs stratégies… Rassemblant les contributions des meilleurs spécialistes de plusieurs disciplines, il nous permet de parcourir huit siècles d’histoire et de dépasser largement les frontières européennes.Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage de référence enfin traduit en français, que le passage de l’ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la fin du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l’envers refoulé du contrat social : le « contrat sexuel », qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes. |